31 mars 2013

Du gras autour de l'os

Quand, en pleine révision d'un projet, on constate qu'il faudrait ajouter deux ou trois chapitres au fil du roman pour que ce soit complet, ce n'est pas décourageant. C'est fantastique. Lorsque j'ai terminé de transcrire mes Portraits sur Word, j'ai été tellement triste d'avoir déjà découvert tout ce que j'avais à découvrir sur mes personnages que ça me rendait un peu maussade. Quoi, déjà fini ? Mes pauvres personnages, déjà exploités à leur plein potentiel ? Ah ah ! mais non, j'avais tort.
Il y a quelques jours j'ai réalisé qu'il fallait ajouter du gras autour de l'os. Ce projet comporte sept personnages, et ils sont tous d'une importance capitale. Je me suis rendue compte que certains de ces personnages avaient eu moins de place que les autres. Dans ce cas, le roman est incomplet, puisqu'il consiste surtout en l'évolution psychologique des personnages suite aux nombreux "incidents" qui surviennent. De plus, la fin a moins l'impact. Puisque trois des personnages sont restés en surface, comment être touché par leur dernier acte dans le roman ? C'est en découvrant ceci que j'ai compris qu'il fallait absolument me remettre à la tâche. Je craignais d'éprouver de la difficulté à retrouver mon rythme d'écriture, et j'avais aussi peur que l'ambiance ne soit pas la même. Mais, au bout d'un paragraphe, le charme a repris, puissant, inspirant. Plus de travail ? Tant mieux. Travailler, quand il s'agit d'écriture, ce n'est vraiment pas une corvée.
Je me courbe le dos au-dessus de mon bureau, je me tords la main sur le papier, et j'écris, le soir, éclairée par cette lampe défaillante perchée dans le coin de la pièce. Je me fends la crâne, je modifie mes chapitres, je détecte les bons endroits où il faut ajouter du gras, je gribouille des notes sans queue ni tête, je placarde mon babillard d'indications vagues ; bref, je travaille. Je vous donnerai des nouvelles plus tard. Un jour, vous aurez un résumé, promis :) 

15 mars 2013

Les Portraits Inachevés

Enfin !
Laissez-moi d'abord m'excuser pour mon absence prolongée. Il faut dire que j'étais quelque peu occupée, pour le meilleur et pour le pire.
Attendez le scandale, c'est abominable.
Bon, voilà, j'ai ENCORE une fois... changé de projet. Non, non, ne dites rien. Ce n'est pas de ma faute. D'ailleurs, je me suis rendue compte que dès que j'évoquais un projet ici, une semaine plus tard, il était complètement abandonné. J'ai donc conclu que c'était une sorte de malédiction du blog et que je ne devais plus jamais parler de quoi que ce soit à moins d'être ABSOLUMENT certaine de le terminer. Voilà pourquoi je n'ai jamais parlé des Portraits Inachevés, en quelque sorte par superstition.
Je me permets aujourd'hui d'en parler parce que ce projet est définitivement terminé. Écrit à la main (une première pour moi) du 23 février au 13 mars, sans un jour d'interruption.
Résultat : Décès de trois stylos Bic et de ma main droite, mutilée par les longues heures d'écriture consécutives.
Au départ, j'ài commencé à écrire à la main parce que les écrans, même à luminosité minimale, me décapitaient la vue et me flanquaient des migraines atroces. Mais j'avais une idée (de génie) à écrire. La solution n'était pas très compliquée, après tout nous avons tous appris à écrire avec un crayon, n'est-ce pas. J'étais découragée à l'idée de me fouler le poignet et de prendre une éternité à écrire une seule page, mais finalement, après quelques jours, je me suis rendue compte que ce n'était pas si pire et que, même, je restais inspirée plus longtemps et qu'il m'était moins pénible de me botter le derrière et d'écrire à chaque jour. Finalement, ce fut un bon investissement, j'ai en somme sauvé beaucoup de temps qu'autrement j'aurais perdu.
Maintenant, causons de la bête.
Je suis pitoyable lorsqu'il s'agit de résumer un projet, et même si je me force, je suis pitoyable quand même. Alors n'attendez pas de moi un résumé, mes condoléances. Je vous en parlerez fort probablement en temps et lieu lorsque je serai frappée par la foudre.
Mon projet, en somme, est une petite chose qui a rempli deux cahiers de 81 pages (oui, 81 précisément), pour une moyenne de 360 mots par page, calculés selon la bonne vieille méthode, c'est-à-dire sans l'aide d'un programme miraculeusement automatisé. J'en suis rendue à tout transcrire sur Word. Tâche pénible, ma foi. Je m'étais habituée à ne pas faire de fautes de frappes (avec un crayon, ce serait assez difficle, avouez-le), et je réalise que c'est fichtrement énervant de s'infliger un torticolis en tournant sans cesse la tête pour fouiller la page et essayer de retrouver où j'étais rendue. Cela dit, je ne me plains pas (même si ça ne parait pas.)
Parce que je suis fière et que terminer un projet inspire un sentiment merveilleux d'accomplissement. Satisfaction, donc.
Non, plus que ça.
Satisfaction !!!!!!!!
Voici donc mes nouvelles écrivainoises du moment, et l'explication de mon absence prolongée, qui aurait pu laisser supposer que j'étais morte ou kidnappée par quelque créature spectrale. (Légère exagération de ma part.)
Dès que j'aurai peaufiné mon prologue, je vous en montrerai peut-être un extrait, si ça vous intéresse. Mais pour l'heure, je savoure en attendant de réellement travailler sur la bête.