18 janv. 2013

Je me déteste. Ou peut-être pas.

Voilà. Il y a moins d'un mois, je disais ici-même à quel point mon projet des Mal-Doués avançait et à quel point j'avais confiance en ce projet.
Aujourd'hui, j'ai, pour la à peu près centième fois de ma vie, arrêté toute cette histoire pour en commencer une autre. Hainte totale envers moi-même.
Mais.
Il se trouve que j'ai bien fait. Parce que j'ai commencé un nouveau truc, sorti de nulle part (en fait, d'un rêve étrange que j'ai fait à l'hôpital et du roman Dorian Gray), et il se trouve que ledit truc avance à une vitesse folle. J'écris quelque chose comme 3000 mots par jour, et là encore, je produirais plus si j'avais le temps. Ça s'appelle La Doctrine de plastique. Je n'en révélerai pas grand-chose, à part que ça implique une "école de vie" où des Professeurs enseignent une doctrine basée sur l'objéification de l'être humain. Ne cherchez pas le mot "objéification" dans le dictionnaire, c'est moi qui l'ai inventé. Pour le reste, je me tais.
Même si je suis un peu déçue d'avoir cessé l'écriture des Mal-Doués, je me console en me disant que c'est pour une bonne cause. Mon projet présent en est environ au tiers, en deux semaines seulement. En gros, adieu la culpabilité.
Et bonjour l'esclavage du clavier.

14 janv. 2013

Vêpres

C’est le silence à travers la brume
Le murmure en-dessous du lit
La berceuse par la trappe du grenier
Les larmes dans la baignoire
La promenade solitaire dans les ruines
La peau brûlante calmée par la lune
Le cri étouffé dans une tombe
L’enfant maigre aux cheveux rasés
Les doigts emmêlés dans les étoiles
C’est le souffle noir d’une autre nuit.

7 janv. 2013

C'est l'histoire d'une larme de cristal

C’est l’histoire d’une larme de cristal
Tombant du ciel étoilé
Se morcelant sur le trottoir
Luisant de pluie

C’est l’histoire d’une coupe d’étain
Dans laquelle la goule
Trempe ses lèvres glacées
Pour s’abreuver du clair de lune

C’est l’histoire d’un violon cassé
Disloqué comme une marionnette
Gisant sur un plancher inondé
De la dernière averse nocturne

C’est l’histoire d’une berceuse
Fredonnée à contrecœur
Contre une oreille froide et bleuie
Emmêlée dans des cheveux d’enfant.

(écrit le 19 décembre dernier, hospitalisée en raison d'un diabète dont j'ignorais l'existence, et horriblement lassée des va-et-vient des infirmières dont l'objectif semble de me transpercer le corps du plus d'aiguille possible)