2 mai 2013

Aléatoire

Retour du néant-blogosphère d'un mois et un jour. Que voulez-vous. Je n'ai pas d'excuses, à part que ma vie n'est pas particulièrement trépidante.
Alors, soyons aléatoire, et trouvons dans mon existence quelque chose de trépidant.
 
Il n'y a pas si longtemps (quoi, deux ans ?), je dédaignais la science-fiction, parce que dans ma tête, la science-fiction, c'était juste Star Wars. P.s : je n'aime pas Star Wars, désolée aux fans. Inculte que j'étais. Merci à Isaac Asimov et Élisabeth Vonarburg, mes initiateurs. Entre autres. J'ai appris à élargir mes horizons. Et à me ruiner en nouveaux bouquins, mais ça, je savais déjà comment faire... Parce que non, je ne fréquente pas la bibliothèque. Je suis beaucoup trop possessive envers mes livres, et incapable de m'en séparer une fois lus. Quoi, les remettre entre les mains d'effroyables bibliothécaires (hum) ? Non. Hors de question.
 
Hier, j'ai reçu mon exemplaire dédicacé de Nocturne, de Jonathan Reynolds (livre gagné je ne sais trop comment grâce à Facebook). Fichtre, que c'est bon.
 
D'ailleurs, il y a un an, je ne lisais pratiquement pas d'horreur. Ça aussi, ça a changé. Quand je vivais encore à Val-d'Or, je me rendais souvent à cette boutique de livres d'occasion, humide, presque tout le temps déserte, dans un sous-sol du centre-ville. Une minuscule pièce, à l'écart, qu'on appelait le Coffre-Fort, était garnie de vieux bouquins à un dollar chacun, taxes incluses. Des bouquins empilés et entassés dans un équilibre précaire, avec des couches et des couches de profondeur, tellement que les livres du fond y pourrissent sans doute depuis des années. Et là, il y avait des vieilleries fascinantes. Le plus vieux roman que j'ai trouvé a été imprimé en 1937. J'ai remarqué que les très vieux livres étaient assez timides en informations. Pas de date d'impression, pas de date de parution, pas de résumé, rien. Mais bon. À un dollar, on a tendance a essayer des livres qu'on ne penserait pas lire à un prix plus élevé. C'est grâce au Coffre-Fort que j'ai découvert ma planque favorite de livres d'horreur. Des vieilles éditions aux couvertures affreuses et aux agencements de couleurs vomitifs. Vraiment. On ne met pas sur un même bouquin du mauve, du jaune fluo et une espèce de turquoise défraîchi. Ce devrait être interdit. En tout cas. Maintenant, quand je lis des livres d'horreur récemment publiés, je suis presque confuse, habituée comme je suis aux pages jaunis et aux odeurs de renfermé.
 
J'ai dégoté Le Fabuleux destin d'Amélie Poulain en VHS. Que de bons moments passés avec moi-même  et Audrey Tautou cette soirée-là.
 
J'ai terminé d'ajouter les chapitres manquants aux Portraits Inachevés. Je les laisse se reposer quelque temps avant de les relire, ces chers Portraits, histoire de prendre du recul, de discerner des détails que je ne verrais pas autrement.
 
Il faut que je vous parle de quelque chose, un phénomène étrange qui m'arrive à peu près deux fois par année. Par rapport à l'écriture, mon inspiration est très aléatoire, elle surgit de n'importe quoi. Mais lors des transitions entre l'été et l'automne, et l'hiver et le printemps, une inspiration toute particulière me gagne. Une atmosphère qui ne me lâche pas. S'il y a une brise, mystérieusement, le phénomène est encore plus puissant. C'est assez difficile à décrire. Une impression étrange, un peu comme quand on se réveille suite à un rêve, et que ce rêve, durant la journée, nous colle un peu à l'esprit, voilant la réalité d'atmosphères inattendues. C'est ce que j'appelle mon inspiration saisonnière. Ça dure environ deux semaines. Durant ces deux semaines, je ne produis rien, mais j'imagine tout. Des inspirations tellement fortes qu'elles ne s'écrivent qu'après des semaines et des mois de recul. Comment fonctionne cette inspiration ? Je n'en ai aucune espèce d'idée. C'est presque biologique. Vaut mieux ne pas essayer de comprendre. C'est tellement bizarre.