Coup de fil de mon père aujourd'hui pour m'annoncer que mon oncle Léon, atteint de la maladie du Parkinson depuis près de vingt ans, est mort aujourd'hui. La dernière fois que je l'ai vu, c'est il y a trois ans, dans le séminaire où il résidait. Un ancien prêtre complètement mordu de camping, qui adorait rire et partager ses bons vieux souvenirs, quand il pouvait encore parler. Je ne le voyais pas souvent, mais j'aimais écouter les paroles silencieuses de son regard. Tant de sagesse, de gentillesse, de compréhension. Et parfois un sourire discret, tremblant. Une main tendue pour nous dire au revoir. Un effort surhumain seulement pour nous serrer l'épaule.
Deuxième mauvaise nouvelle. Une amie de ma mère, qui était presque ma propre amie aussi, s'installe dans une résidence de soins palliatifs demain. Cancer des ovaires qui se transmet aux os et aux reins en même temps. Quatre ans de chimio sans aucun résultats. Soints palliatifs. 48 ans. Pleine de joie de vivre, d'étincelles dans les yeux, de piment dans chaque instant. Je déteste savoir un proche condamné. Aucune chance. Aucune. C'est terrible. Surtout après tant de lutte et tant d'espoir.
Je déteste aussi savoir que je n'avais pas vu mon oncle depuis longtemps et que je ne savais pas s'il était heureux, serein. Je ne le sais pas. Et Lorena, dans la vie de ma famille depuis au moins quinze ans ? Et ses deux filles, et sa famille toujours au Mexique, dans son pays natal ?
Je suis bouleversée. Deux mauvaises nouvelles en une journée, c'est beaucoup trop. Surtout quand il s'agit de mort.
3 commentaires:
Mes sincères sympathies pour ton oncle. Par la même occasion, je te fais un câlin virtuel pour t'aider à soulager ta peine.
J'avoue que ça fait beaucoup à gérer. Et digérer. Je sympathise. Et puis merde pour la société qui nous rend malade comme ça !
Mes sympathies à toi ma chère. Vraiment.
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