12 août 2013

Problèmes de rêves

Il m'arrive d'adorer mes rêves, surtout quand ils me refilent des idées pour d'éventuels projets.
Mais.
Il m'arrive aussi de les aimer d'une façon douce-amère. Il se trouve que je m'affaire présentement à ce que je pense être l'ultime révision des Portraits Inachevés. Du moins, je m'affairais. Pendant une semaine, j'ai été très productive : dix, vingt pages par jour. J'étais dans mon élan, encouragée, déterminée, et plutôt satisfaite de mon travail (malgré mon perfectionnisme pathologique...) Et voilà que surgit le rêve. Et un deuxième. Et un troisième, pour trois nuits de suite. Des rêves magistraux, cauchemardesques et délicieusement décousus, pour moi qui adore le mystère. Bref, trois rêves sombres et science-fictifs = du bon matériel.
Mon problème, docteur, c'est que je ne peux pas être captivée par deux choses en même temps quand il s'agit d'écriture et d'inspiration. Je suis inspirée par ça, ou par ceci, mais pas par les deux. Il est difficile, par exemple, de réviser les errances somnambulesques d'un enfant dans une sorte de chambre hantée, tout en ayant à l'esprit l'image d'une gigantesque bâtisse rouillée dans laquelle une certaine Arika/Ariane/Zarikia contrôle une machine qui fait pousser une forêt synthétique... 
J'ai beau me répéter que rien ne presse, qu'il n'y a même pas six mois, les Portraits n'étaient pas encore commencés, j'ai l'impression de gaspiller mon temps et de prendre du retard, sur une échéance qui n'existe que dans ma tête.
Mon problème, aussi, celui là d'un tout autre ordre, est que je suis une infidèle indomptable... 10 000 mots par ci, ah et puis non, je préfère un autre, 5000 mots d'un côté... mais dis donc, celui-là est plus intéressant ! Délaisser 10 000 mots, pour moi, ce n'est pas tellement déchirant. Mais en délaisser 50 000... c'est une autre affaire. Voyez, il y a un peu moins de deux mois, j'étais à fond dans un projet nommé Aüra, basé sur un rêve. Tout allait bien, mes documents d'informations étaient complets, j'avais une bonne idée de l'intrigue... Et hop, un oiseau dans le ciel attire mon attention ailleurs. Résultat : une demi-douzaine (voire plus) de romans-avortons par année...
Cela dit, je ne me plains pas. Je préfère écrire des textes sans fin que ne pas écrire du tout...
 
Maintenant, souhaitez-moi bonne chance avec mes rêves et mes cauchemars. J'espère qu'ils seront gentils avec moi.       
 

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