Vous êtes tous des pieuvres avides
Aux regards tentaculaires
Sinuant dans mes rides et mes excentricités
À la recherche sans doute d’une
Toile vierge
Où cacher votre encore malsaine
Vos longs doigts
inquisiteurs
Fascinés par le
contact de ma peauSi vallonnée de vieillesse et de bubons
Effleurent avec une certaine
Déception
Le grotesque de mes traits de bête
Pourtant, vous et
votre indiscrétion
Animées par l’utopie,
continuez de creuser, À grosses pelletées, au plus profond
De la terre fertile d’une étrange folie
Vos ongles grattent,
d’abord doucement
La couche de poussière
et de toile d’araignée Dentelle macabre sur mon cœur
Puis, de plus en plus férocement
À mesure que votre frustration de parasites
S’accentue, comme attisée par une odeur inatteignable
De charogne, vous lacérez, lacérez encore
Je vous offre cette
carcasse toujours palpitante
Qu’est mon corps,
qu’est mon âme… La voulez-vous ?
Non, car maintenant que je vous brandis ce moi cadavre
Docilement allongé dans mes propres paumes
Vous reculez, verdissant de dégoût
Cela ne m’importe
guère, mesdames, messieurs ;
L’animal encagé dans
un cirque Ne se préoccupe jamais des acclamations
Ou des huées
De la foule encore plus bestiale que lui !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire