Pleurer tant que je me demande
Pourquoi ils n’en ont pas les joues ratatinées.
Les miennes le sont, à force de vieillir, de pourrir
Avant l’horloge.
Mais eux ils se liquéfient par le
regard,
Uniquement par le regard, si bien
qu’ailleursIls se dessèchent, l’âme tarie, le cœur
Comme un sachet de nourriture déshydratée.
Ils ignorent que de mon placard j’ai peur
Et que ce qu’ils perdent en sang et en larmes
Me noie comme des doigts liquides dans la gorge.
C’est la nuit, je me suis trop noyée,
Macérée dans la moisissure je meurs,
des sanglots étrangersEnfoncés de force dans ma bouche.
Tandis qu’eux… tandis qu’eux, froids, secs
Hormis leurs pleurs, ils se décharnent horriblement,
Et s’effondrent encastrés dans la poussière,
Le visage verni par tant de pleurs.
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